Il y a une dizaine d’années, j’ai lu un livre de Ruth Valerio, qui conseillait les gens à écrire des lettres, s’ils voulaient faire changer des choses dans la société ou dans l’Église.
Pendant des années, j’ai écrit des lettres. Au début, ça marchait.
Pendant tout un temps, j’ai écrit des lettres de motivation, jusqu’à 10-12 par jour. Mais j’ai également écrit pas mal de lettres, pendant mon temps libre, à des responsables politiques et ecclésiastiques.
Vous savez quoi? Les gens ne lisent même pas leur courrier. Ou bien, s’ils le lisent, il le jettent à la poubelle sans répondre.
À l’âge de 4 ans, mes parents et grands-parents m’ont appris qu’il était tout à fait impoli de ne pas répondre à une lettre dans les quinze jours, et que la semaine était le délai le plus raisonnable. Mais ne pas répondre du tout n’était pas envisagé. «Même si tu n’écris que deux lignes, pour dire que tu n’as pas de réponse, il faut écrire», me disait-on.
De nos jours, avec l’arrivée du mail, il n’y a plus l’excuse du coût du timbre. Pourtant, aujourd’hui plus que jamais, les gens sont plus impolis que dans mon enfance. Pire encore, ce sont des gens qui ont le double de mon âge qui ne répondent pas aux lettres et/ou mails.
De quoi sera faite la génération de demain?
no comment untill now