Tantôt, en chantant les vêpres ce soir, nous avons lu, dans le livre du prophète Malachie, au chapitre premier, ces passages:
Vous offrez sur mon autel du pain souillé, et vous dites: «En quoi t’avons-nous pollué?» C’est en ce que vous dites: «La table du Seigneur est contemptible.» Et quand vous amenez une bête aveugle pour la sacrifier, n’y a-t-il point de mal en cela? Et quand vous l’amenez boiteuse ou malade, n’y a-t-il point de mal en cela? Présente-la à ton gouverneur, t’en saura-t-il gré, ou te recevra-t-il favorablement? a dit le Seigneur Sabaoth. […] Ce qui est boiteux, et malade, vous l’amenez, dis-je, pour m’être offert. Mais accepterai-je cela de vos mains? C’est pourquoi, maudit soit le rusé, qui ayant un mâle en son troupeau, et faisant un vœu, sacrifie au Seigneur ce qui est gâté!
Avec Abraham, on a mis fin aux sacrifices humains. Les sacrifices d’animaux finissent avec le Christ. Désormais, nous avons une offrande végétale: le pain et le vin pour l’Eucharistie.
Le prophète Malachie déplore le fait que des Israélites apportaient des sacrifices non pas de leur meilleur, mais de leur pire. En transposant cela dans le Nouveau Testament, on assiste à la même chose dans les oblats pour la Messe.
Appliqué à notre contexte, ce passage de Malachie nous avertit contre le pain et le vin que les chrétiens apportent de leur pire, non pas de leur meilleur.
Je me souviens encore comment, lorsque j’étais séminariste il y a une quinzaine d’années, à un moment donné, la seule matière qu’on ait trouvée pour la Messe a été du pain français industriel et du vin de mauvaise qualité avec des sulfites surajoutés. On a utilisé ce qu’on a eu. Mais je suis profondément scandalisé lorsque, de nos jours, où la bonne qualité est à notre portée, certains apportent du pain industriel et du vin industriel, qui ne méritent même pas de nom de pain et de vin. Et cela, au nom de la liberté.
no comment untill now