L’autre jour, je suis passé dans une librairie Libris-Agora, pour acheter un dictionnaire à offrir en cadeau.

Les seuls dictionnaires explicatifs de la langue française que j’ai trouvés étaient Le Petit Robert et Le Petit Larousse. Cinq minutes m’ont suffi pour voir que ces deux trucs n’apportaient aucune amélioration depuis des années. Toujours les mêmes fautes dans leurs articles: confusion entre Christ et Paraclet; le wallon y est décrit comme «variété française d’oïl» ou «dialecte de Wallonie»; et, le pire des pire, les mots normatifs du français international sont vus comme des régionalismes, alors que leurs correspondants en patois de Paris sont considérés être la norme. Conclusion: un énorme problème de nombrilisme français!

Comment se fait-il que chez nous, en Belgique, on ne puisse trouver un dictionnaire explicatif de français international? Lequel? Ben oui, il y a le dictionnaire Usito, publié à l’Université de Sherbrooke, au Québec. Pourtant, ce n’est pas un rigolo dictionnaire de québécismes. Non. C’est un vrai dictionnaire en vrai français vraiment international. Pourquoi est-il absent chez nous?

Parce que nos librairies sont des crapuleries, des déchetteries. Chez Libris-Agora, Dan Brown triomphait toujours au milieu du salon, alors qu’il était impossible de trouver des romans belges, suisses, canadiens, africains… Impossible également de trouver CS Lewis, par exemple.

La langue et la littérature sont, donc, juste un produit de business comme un autre. Du moins, c’est ce qu’on voit dans ce genre de librairies…

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