Seamless Faith.

On se demande souvent, Nicolas et moi, comment nous organiserons notre vie quotidienne lorsque nous aurons des enfants. Que serons-nous devenus d’ici là? Comment trouverons-nous un rapport équilibré entre la vie professionnelle et la vie de famille?

Mais aussi: comment transmettrons-nous la foi à nos enfants? J’en donne deux exemples:

1. À présent, nous prions les vêpres tous les soirs ou quasiment. Mais que ferons-nous avec les enfants, étant donné qu’ils devront aller tôt au lit? Combien de temps durera la prière du soir, et comment la faire, comment l’organiser?

2. Que ferons-nous les week-ends? J’espère être prêtre d’ici là, et que nous ayons les Messes dominicales les dimanches soir. Ainsi, nous – et les autres personnes venant à la Messe chez nous – pourrons organiser le week-end ailleurs. J’aimerais aller visiter le pays avec nos enfants. Mais sera-ce possible? Et si nous enfants veulent s’inscrire dans un club de foot ou à quelque connerie hebdomadaire se passant tous les samedis, que ferons-nous? Dieu nous en préserve, mais si jamais ça arrivait? Bien sûr, j’aimerais que nos gosses puissent partir en week-end, assez souvent, avec des copains à eux; mais s’ils demandaient à être scotchés à un horaire hebdomadaire qui nous obligerait de rester à la maison tous les week-ends?

Je viens de lire cet article par Traci Smith, auteure du livre Seamless Faith. Simple Practices for Daily Family Life, que l’on pourrait traduire par: «La Foi sans interruption. Des gestes simples pour la vie de famille au quotidien». Traci Smith me donne de l’espoir.

J’ai connu une tonne de fils de curé, et la grande et très grande et pesante majorité d’entre eux – même ceux qui sont devenus prêtres – sont athées. Deux en font certainement exception. Et l’un de ces deux-là, prénommé Darius, est devenu chanteur d’opéra. Mais lorsqu’il parlait des bonheurs de son enfance, il me racontait comment, depuis tout petit, il assistait son père à la Messe: au début comme acolyte, puis, à partir de l’âge scolaire, en tant que chantre. Je me rappelle encore une homélie de feu son père sur l’Eucharistie et la célébration de celle-ci.

Bientôt, Nicolas et moi-même suivrons des cours au bout desquels nous aurons des certificats d’aptitude parentale. Mais cela ne suffira pas. Je sais que les agence d’adoption soi-disant chrétienne nous discriminera en tant que couple gai, alors que les autres regarderont d’un mauvais œil notre foi chrétienne. Mais je n’ai presque pas peur. Si j’avais agi guidé par la peur, je n’aurais jamais quitté mon pays, je me serais mis à genoux devant mes parents homophobes, je n’aurais pas osé quitter le système, je ne serais pas parti à la recherche de Nicolas. Si j’ai accompli tout ça, c’est parce que j’ai écouté l’Esprit Saint plutôt que la “raison” de la peur.

N’empêche, il est important pour un(e) prêtre de savoir transmettre la foi dans sa propre famille. «Car si quelqu’un ne sait pas conduire sa propre maison, comment pourra-t-il gouverner l’Église de Dieu?» (I Timothée 3:5) Et ça ne s’apprend ni au séminaire, ni au cours de parentalité.

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