Beaucoup de calendriers contiennent aujourd’hui une fête mariale. De quoi s’agit-il? On parle de l’ «Εἴσοδος τῆς Παναγίας Θεοτόκου ἐν τῷ Ναῷ» (entrée de la très sainte Déipare au temple), ou «Hierosolymis Praesentatio beatæ Dei Genitricis Virginis Mariæ in Templo».
La légende qui est derrière tout cela est fantaisiste. Non seulement le pontife avait le droit d’entrer dans le saint des saints une seule fois par an, mais alors prétendre que Marie eût vécu là-dedans, nourrie par les anges? Personne n’aurait accepté cela.
Il y a trois façons de faire avec ce genre de fêtes. 1. Tenir mordicus aux faits non-historiques. 2. Rejeter la fête tout simplement. 3. Donner à la fête une nouvelle signification.
C’est l’option 3 qui a été adoptée par l’Église bien souvent. Par exemple, il y avait une fois une fête des chaînes de saint Paul. Elle a été transformée en «conversion de saint Paul». La fête des chaînes de saint Pierre est devenue: fête de la chaire de saint Pierre dans l’Église romaine, et fête de la profession de foi de saint Pierre dans l’Église épiscopale des États-Unis.
Comment re-comprendre alors la fête de ce jour? Tout simplement, la vierge Marie est devenue le temple de Dieu, puisque le Verbe incarné a demeuré en elle. On pourrait parler d’un ‘‘entemplement’’ ou d’une ‘‘intemplation’’ de la BV Marie. En wallon, la fête de ce jour s’appelle, tout simplement, Nosse-Dame di novimbe. Pourquoi ne pas dire, en français, «Notre-Dame, temple de Dieu»?
Cette fête devrait nous pousser à devenir, nous aussi, à notre tour, des temples vivants de Dieu.
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