Eh bien, il y a eu aussi un premier cas d’homoparentalité en Roumanie. Comme toujours, les protagonistes sont pris pour des bêtes de foire. Mais au moins ça a le mérite de briser la glace, et de montrer à ces retardés que les LGBT sont des gens comme tout le monde.
Tout a commencé avec le couple formé par l’avocat américain Perry Vito Zizzi et son copain français Jérôme Goupil, dit « Lestat Monroe ». Ce dernier a fait la connaissance de la princesse roumaine Brianna Caragea. Celle-ci a été d’accord de faire un enfant au couple gai, à condition que les deux hommes l’aident financièrement.
Pour que la chose soit voilée et acceptable (en cachette) aux yeux des Roumains, Jérôme Goupil a proposé que son copain fasse un mariage blanc avec Brianna Caragea. Ce qui fut fait.
Or, pendant deux ans, elle a évité de tomber enceinte. Du coup, on lui a prélevé des ovules, en vue d’une insémination in vitro. Une fois qu’elle a donné les ovules, la seule manière d’éviter d’être génitrice, c’était de se séparer du couple gai, d’autant plus que l’argent ne coulait pas à flots. Elle s’est adressée à la presse, en outant son « mari », et en invoquant l’homosexualité de celui-ci, pour obtenir gain de cause dans le divorce.
Toutefois, le divorce a été intenté par Perry Vito Zizzi. Les ovules fécondés ont grandi dans une mère porteuse américaine. Et finalement la princesse roumaine, quoique mère génétique des deux enfants, n’est considérée mère par aucune législation.
Malgré l’homophobie de la société roumaine, c’est le couple gai qui a gagné tous les procès avec Brianna Caragea.
Les deux jumeaux, Lucrezia et Orazio, vivent donc en tant que citoyens américains, sur le sol roumain, pendant que la Roumanie s’indigne – sans rien pouvoir y faire – de leurs certificats de naissance, où l’on a écrit les « noms des parents » (pas « nom du père » + « nom de la mère »).
Un jour, l’homoparentalité devait arriver là-bas aussi. Et si ce n’a pas été fait par les indigènes, ce sont des allochtones qui s’en sont chargés. D’autant plus que ces allochtones veulent rester en Roumanie! Personnellement, je crois que lorsque Lucrezia et Orazio seront grands, ils pourront témoigner devant la société et devant les pouvoirs roumains, en vue de la légalisation de l’homoparentalité. Mais d’ici là, vingt ou trente années devront passer.
Voici le reportage qui a été fait par une chaîne roumaine (en anglais). Mais il y a au moins deux autres chaînes roumaines qui ont fait des reportages, il y a deux mois, sur cette famille « inhabituelle ». Et, bien entendu, tous les grands journaux se sont emparés du sujet.
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