Anthropomorphique.

Anthropomorphique.Il y a dix jour, lorsque je priais les matines, je suis tombé sur deux passages bibliques:

«Noé bâtit un autel à YHWH; il prit de toutes les bêtes pures et de tous les oiseaux purs, et il offrit des holocaustes sur l’autel. YHWH sentit une odeur agréable, et YHWH dit en son coeur: « Je ne maudirai plus la terre, à cause de l’homme ».» (Genèse 8:20-21).

Ce passage présente Dieu d’une manière anthropomorphique ou pire, comme quelqu’un qui a besoin des barbecues de Noé pour être apaisé.

Au contraire, le psalmiste met dans la bouche de Dieu d’autres paroles: «Je ne prendrai pas de taureau dans ta maison, ni de bouc dans tes bergeries. Car tous les animaux des forêts sont à moi, toutes les bêtes des montagnes par milliers; je connais tous les oiseaux des montagnes, et tout ce qui se meut dans les champs m’appartient. Si j’avais faim, je ne te le dirais pas, car le monde est à moi et tout ce qu’il renferme. Est-ce que je mange la chair des taureaux? Est-ce que je bois le sang des boucs? Offre pour sacrifice à Dieu des actions de grâces, et accomplis tes voeux envers le Très-Haut. Et invoque-moi au jour de la détresse; je te délivrerai, et tu me glorifieras.» (psaume 50/49).

Le second passage qui m’a fait réfléchir est le suivant: «Mais moi, je vous dis que quiconque se met en colère contre son frère mérite d’être puni par les juges; que celui qui dira à son frère: « Raca! » mérite d’être puni par le sanhédrin; et que celui qui lui dira: « Insensé! » mérite d’être puni par le feu de la géhenne. Si donc tu présentes ton offrande à l’autel, et que là tu te souviennes que ton frère a quelque chose contre toi, laisse là ton offrande devant l’autel, et va d’abord te réconcilier avec ton frère; puis, viens présenter ton offrande.» (Matthieu 5:22-24).

Autrement dit, le fidèle ne peut pas communier, et le prêtre ne peut pas célébrer la messe, à moins d’être réconcilié avec tout le monde, pour autant que possible. C’est pour cela qu’on se donne le baiser de paix, soit avant l’offertoire (primitivement et dans le rite anglais), soit juste après l’offertoire (dans les rites orientaux et milanais), soit avant la communion (dans le rite romain). Dans le missel byzantin, il y a plusieurs dizaines de pages sur les conditions nécessaires pour la célébration de l’eucharistie. La première question et la plus minutieuse est celle de ce verset. Dans son homélie pour le Jeudi-Saint, saint Jean Chrysostome considère la réconciliation avec les autres comme la seule condition indispensable à la communion.

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