Journée des femmes 2011.

Journée des femmes 2011.Hier j’ai pris le temps de surfer un peu, pour voir de quoi avait l’air ce 8 mars…

J’ai appris notamment que le Planning Familial râlait parce qu’il y avait trop peu d’avortements, et ils/elles faisaient la promo de la pilule abortive. Je me demande: n’est-ce pas un aveu caché qui dit qu’en réalité le Planning Familial n’a rien à avoir avec la contraception? Si la politique contraceptive de ladite multinationale avait été efficace, il n’y aurait pas eu « besoin » d’avorter. Car, comme le disait quelqu’un, «l’avortement est anonyme, tandis que la contraception ne l’est pas».

Au contraire, nous comptons plus de dix ans depuis qu’existe la pilule contraceptive pour hommes! Pourquoi donc ces « féministes » de nom n’essayent-ils pas de libérer un peu la femme, en responsabilisant un peu l’homme? D’ailleurs, contrairement aux doutes moraux concernant la pilule pour femmes, la pilule pour hommes ne présente pas ces doutes. En tout cas, la pilule pour homme n’est en aucun cas abortive. Sauf que, pour compter sur la pilule pour hommes, il faut qu’il y ait une responsabilité de couple: le sexe avec inconnus y est donc exclu (car quelle femmes ferait-elle confiance à son partenaire occasionnel s’il a pris sa pilule ou pas?). Autrement dit, ce n’est pas la famille ou la responsabilité que cherche la multinationale. Et où est le véritable droit des femmes là-dedans?

Deux blogues ont retenu mon attention. D’une part, Antimysandry.com pointe du doigt des cas de l’exploitation de l’homme; même si tout n’est pas parfait sur ce blogue, je pense que certaines choses doivent faire réfléchir. D’autre part, j’ai découvert le blogue BabyFaithHope.blogspot.com, où une mère raconte le choix de la vie, au quotidien, pour un enfant anencéphale; plutôt que de le tuer, elle a préféré le laisser vivre jusqu’à la mort naturelle survenue un an après la naissance.

Palais de Mugabé.

Palais de Mugabé.J’ai reçu un mail circulaire parlant d’un palais de Mugabe.

Tiens, je pense, on parle tellement des révolutions dans l’Afrique blanche! À quand les révolutions dans l’Afrique noire?

Car là, à part en Afrique-de-Sud, toujours un dictateur en chasse un autre. Et, bien entendu, tous ces dictateurs sont tellement aimés par le capitalisme occidental! Ce sont des chevaux de Troie. Ils permettent l’exploitation de leurs pays et de leurs peuples, pendant que l’Occident, en guise de reconnaissance, tolère l’homophobie et la misogynie des dictateurs africains!

Pour la petite histoire, Rober Mugabe n’a pas un palais. Il a des palais! (Sources: ici et .) Il a des palais, pendant que son peuple meurt de faim!

Comme de coutume, lorsque je suis en congé, je lessive pour toute la semaine. Hier soir, mon Nicolas m’a montré des statistiques qui montraient la pollution. Une pair de chaussures en cuir consomme 8000 litres d’eau, tandis que la fabrication d’un t-shirt en coton 4100 litres. En sortant le linge de la lessiveuse, je me suis dit: «Je pense tout le temps à l’eau dépensée par la lessive, mais je ne songe jamais à l’eau dépensée avant que nos vêtement arrivent dans nos mains!». Et, bien sûr, j’ai pensé tout de suite à l’Afrique, qui produit pour nous le coton bon marché, et qui dépense l’eau qui manque tellement à la population!

Au fait, ne sommes-nous pas tous des petits Mugabés, par notre consommation de coton et café bon marché et non-équitable?

Et si on devait payer le prix vraiment juste? Qu’une chemise en coton coûte 250 €, et un paquet de café 50 €? À mon avis, dans ce cas-là, on ne porterait plus que du synthétique, et l’on boirait que de la chicorée. Mais dans ce cas, l’Occident n’achèterait plus les produits africains, et du coup… trouvez vous-mêmes les conclusions. Se reprofileraient-ils? Vivraient-ils mieux ou pire?

En tout cas, pour revenir à nos moutons, l’Europe applaudit des deux mains et des deux pieds la chute de certains régimes nord-africains, pendant qu’elle se félicite d’avoir mis un terme au colonialisme subsaharien. Vraiment?

Grève Hilton.

Grève Hilton.Demain matin il y aura une grève-manif´ devant le Hilton de Bruxelles, qui veut licencier la moitié de ses employés.

À 7h30 il y aura un rassemblement devant l’hôtel, puis un défilé jusqu’à la centrale FGBT Horeca, qui finira à 9h.

Ordinosaure.

Ordinosaure.Comme l’ordi vient de s’abîmer, pendant un certain temps je serai moins sur la toile, jusqu’à ce qu’on en achète un autre.

Et lorsque ce blogue aura 1000 articles, il sera grand temps de migrer vers un autre hébergeur, à cause des pubs, spams, « veuves de dictateurs » africains, « filles » russes en chaleur, trolls et autres « animaux ».

* * *

Mise à jour: nous avons acheté hier soir un ordi chez Oxfam Brocante, seconde main, et maintenant on est de nouveau branché.

Printemps.

Printemps.Le premier jour de printemps est arrivé! Du moins, d’après les théories. Je n’ai pas encore osé me balader en short, mais ça ne va pas tarder.

Et pour fêter ça, j’ai cueilli des perce-neiges pour Nicolas, et j’ai ramassé des orties dans le Bois de Chetine et on les a mangées.

Pour la petite histoire, dans le temps, en Wallonie on ne connaissait pas ni le printemps, ni l’automne. On considérait que l’hiver durait jusqu’au mois de mai (et cela, malgré les quatre-temps liturgiques). Plus tard, avec l’arrivée de l’enseignement obligatoire, les enfants ont appris qu’il y avait quatre saisons. Alors on a trouvé de nouveaux mots, en nommant «bontimp» le printemps, et «arire-såjhon» ou «waeyén-timp» (« temps du regain ») l’automne.

Dans le temps, je n’aimais pas le printemps. L’automne a toujours été ma saison favorie. Le printemps m’emmerdait avec le dégel et les inondations. Plus tard, j’ai aimé le printemps, pour le carême. C’est pas pour rien qu’en anglais, à la base on utilisait le même mot pour désigner à la fois le printemps et le carême.

Aujourd’hui, le nocturne que je suis veut capter un maximum de soleil. Voilà pourquoi je commence à apprécier le printemps!

Saint Matthias 2011.

Saint Matthias 2011.Hier, c’était la fête de saint Matthias, l’apôtre qui a pris la place de Judas.

Le récit des Actes donne la raison du choix qu’on a fait pour lui: il devait avoir accompagné Jésus, tout comme les onze, durant toute la mission terrestre de Jésus. Autrement dit, Matthias a dû être d’un des témoins occulaires du mystère pascal. Autrement dit, Matthias a dû avoir pris part à la sainte Cène.

D’où la question: combien de personnes ont été là, à la Cène? Plus que les douze. Sinon Matthias n’aurait pas pu prendre la place de Judas. Donc impérativement, contrairement à l’iconographie, il y a eu plus de monde à la Cène.

Et si les femmes myrophores ont été témouines de la résurrection, elles ont dû avoir participer à la Cène aussi. Il n’y avait absolument aucune raison pour faire de la ségrégation sexiste pour manger la Pâque.

«Faites ceci en mémoire de moi.» Si les myrophores ont été là à l’institution des saints ordres, la question est résolue.

Ce passage est un passage-clef. Je souligne: «Il faut donc que, parmi ceux qui nous ont accompagnés tout le temps que le Seigneur Jésus a vécu avec nous, depuis le baptême de Jean jusqu’au jour où il a été enlevé du milieu de nous, il y en ait un qui nous soit associé comme témoin de sa résurrection. Ils en présentèrent deux: Joseph appelé Barsabbas, surnommé Justus, et Matthias.» (Actes 1:21-23).

Une dernière chose que je veux dire, et j’insiste là-dessus, c’est que trop souvent, les iconographes sont incultes comme des échelles. Sur l’iconostase byzantine, il devrait y avoir les douze apôtres. Trop souvent, les iconographes éliminent Matthias, Jacques le Jeune et Thaddée, pour mettre à leur place Paul, Marc et Luc, qui n’ont jamais fait partie des douze. (Par exemple, ici et ici.) À vrai dire, je n’ai vu qu’une seule et unique iconostase correcte, qui comptait Matthias parmi les apôtres.

Foire du livre 2011.

Foire du livre 2011.L’autre jour nous avons été à la foire du livre à Bruxelles. D’habitude, c’est l’occasion de dépenser 250 € à coup sûr, tous les ans. Mais cette fois-ci on s’est un peu abstenu. Personnellement, j’aurais aimé acheter une masse de livres philosophico-politiques venus du Canada, mais je me suis contenté du rayon aux livres en wallon.

À vrai dire, c’est toujours la même chose. Beaucoup de pépés écrivent leurs souvenirs de guerre. Non pas que j’aie quelque chose contre les personnes âgées. Mais les souvenirs de guerre, ça n’intéresse pas trop notre génération. Pour que les jeunes aient envie de lire en wallon, il faudrait des sujets plus passionnants. Un exemple concret positif pour moi, c’est Chantal Denis. Une écrivaine de wallon. Au fait, la seule écrivaine (femme) de wallon, qui écrit d’autres choses que des poésies. Elle écrit des romans policiers, dont l’action se passe de nos jours. Sauf que là, plus de nonante-cinq pour cent de ses livres se trouvaient seulement dans le catalogue, et pas dans le rayon.

Et même ainsi, les écrivains de wallon finissent pas se lire entre eux. Je ne sais pas s’il y a beaucoup d’autres lecteurs, à part quelques dames au foyer, qui n’ont jamais eu le courage de publier leurs poésies, par peur du machisme.

Toujours à la foire du livre, j’ai trouvé deux livres de philologie romane, qui se voulaient assez exhaustifs, et dont un a été écrit par un professeur namurois. Eh bien, ces livres-là ne mentionnent même pas le wallon! Ils s’intéressent aux dialectes qui forment la catalan, aux dialectes qui forment le romanche, à l’histriote, mais ils ne disent mot de la langue historique du pays où ils vivent!

Est-ce que cette langue resurgira?

Ça dépend comment on s’y prend. Par exemple, on a acheté une anthologie de littérature jamboise. À vrai dire, ces écrivains-là sont si fanatiques dans leur désir d’écrire phonétiquement qu’ils ne sont même pas cohérents avec eux-mêmes. Et avec des fautes grammaticales aussi grandes que la Chine! Ou prenons le Père Guillaume, qui a beaucoup écrit en wallon, mais qui ne nous a laissé aucun texte théologique sérieux; si lui, un Jésuite namurois, n’a pas fait ça, qui d’autre le fera? Si on continue à considérer le wallon comme utile uniquement pour les histoires de guerre et pour rire un peu, forcément, cette langue se perdra. Les autobiographies, ainsi que les poèmes décrivant la pluie, n’intéressent personne.

Mais j’ai l’espoir que le wallon resurgira. Non plus en tant que patois local typique de telle rue de tel village, mais en tant que langue unifiée dans l’orthographe, et qui aura des choses intéressantes à raconter, à la manière du catalan ou du romanche grison.

Septuagésime.

Septuagésime.Plus que neuf semaines jusqu’à Pâques! Autrement dit, deux mois!

Voilà au moins l’une des raisons de la préparation au carême, depuis la septuagésime: savoir qu’on est à deux mois jusqu’à Pâques.

Incompétente à l’appareil.

Incompétente à l'appareil.Depuis plusieurs jours, une dame, ayant fait sa réservation par une agence de voyage, se plaint du flou qui entoure sa réservation. Elle avait demandé avec déjeûner, mais cela ne ressort ni de son bon, ni de ma feuille reçue de l’agence.

J’appelle l’agence. Après avoir donné les coordonnées de la résa, la centraliste et moi avons eu un « dialogue »:

– Je voudrais savoir si la résa est avec déjeûner, ou sans déjeûner.
– Avec, Monsieur.
– Pourriez-vous me le confirmer par e-mail ou par fax?
– Oui, Monsieur.
– Vous préférez quoi? Fax ou e-mail?
– Je viens de vous l’envoyer par e-mail.
(Au même instant, dans la boîte de mail, je trouve la réservation à l’identique.)
– Oui, merci pour le mail, mais il ne dit pas que le déjeûner est inclus. Moi, j’ai besoin d’un mail qui dise expressément que le déjeûner est inclus.
– Je ne peux pas, Monsieur.
– Pourquoi?
– Parce que le déjeûner n’est pas inclus.
– Ben alors envoyez-moi un mail qui dise qu’il n’est pas inclus.
– Je suis désolée, Monsieur, je ne peux pas. (I can’t.)
– Pourquoi?
– Parce que je ne puis pas. (I’m not able.)
– Mais vous n’avez pas dix doigts comme tout le monde, ou quoi?
– Je n’ai pas la permission de dire plus que ce qu’il y a sur la feuille.
– Oui, mais la feuille ne dit rien. Vous me confirmez ou infirmez ce putain de déjeûner ou pas? Vous me dites que c’est gris. Moi, j’ai besoin de savoir si c’est noir ou si c’est blanc.
– C’est blanc.
– C’est-à-dire?
– Le déjeûner est inclus.
– Mais vous avez dit tantôt qu’il ne l’était pas.
– C’est ce que dit la feuille.
– Non. La feuille ne dit rien. Faites ctrl+F, tapez le mot «breakfast»; vous ne le trouverez pas.
– Certainement pas.
– Alors pourriez-vous m’envoyer un fax ou un mail, quelque chose d’écrit, qui le dise?
– Je crains que non.
– Pouquoi?
– Parce que je ne sais pas. (I don’t know.)
– Qu’est-ce que vous ne savez pas?
– Je ne sais rien d’autre que ce qu’il y a sur la feuille.
– Y a-t-il quelqu’un un peu plus compétent que vous, qui puisse m’envoyer un mail ou un fax, pour me dire explicitement si le déjeûner de votre cliente est inclus ou pas dans le prix qu’elle vous a payé?
– Le/la responsable viendra d’ici deux heures.
– Alors je le ou la prie de m’envoyer ce mail ou fax, pour me dire quoi.
– Je vous remercie beaucoup, Monsieur.
– ?!?
– Puis-je vous aider avec quelque chose d’autre?
– Non. Je veux juste ce mail. J’attends le mail.

Une demi-heure plus tard, je reçois une deuxième dupplicata de la résa. Soit ils sont cons, soit imbéciles. Je ne comprends pas tout ce politiquement correct. Il a falu que s’écoulent des minutes inutiles, pour que la nana reconnaisse son incompétence. Et d’ailleurs je ne comprends pas dans quelle peu peut gésir autant d’incompétence. Juste pour le plaisir du politiquement correct.

La politesse, c’est pas de parler et écrire avec des mots tirés des dictionnaires. Mais d’être efficace sans ses actes.

Impertinents au boulot.

Impertinents au boulot.L’autre jour, la nuit du 13 au 14, j’ai commencé ma semaine de travail. Comme d’habitude, lorsque je commence ma semaine, j’ai très peu dormi à la veille. Mais, surprise, j’ai un nouveau souci. Entre 00h30 et 4h, plus ou moins, mon logiciel de gestion hôtelière ne se connecte plus.

Avant, il y a quelques années, on avait un logiciel pour l’hôtel. Maintenant on utilise le SAP (qui marche toujours comme une merde, vu qu’il n’a pas été conçu pour l’hôtellerie, mais seulement « adapté » pour ça). Les différents ordinateurs de la chaîne sont connectés entre eux par internet. Ainsi, la centrale peut nous contrôler à notre insu. Sauf que cette nuit-là, le SAP ne marchait pas, parce que internet ne marchait pas. Donc pendant quelques heures, je n’ai pas su gérer l’hôtel comme il faut. J’ai fait des copies d’écran, et j’ai filmé le logiciel qui n’arrivait pas à se connecter, afin d’avoir une preuve pour la direction.

Vers 1h, j’ai un client habituel, qui venait de faire sa résa sur internet. Étant donné que mon logiciel ne marchait pas, je n’ai pas su quelles étaient les chambres disponibles. J’ai dû le dévier vers un autre hôtel. J’ai parlé au téléphone avec la collègue de l’autre hôtel, qui m’a dit que leur prix pour la nuitée était 10 € plus cher. Comme on fait d’habitude, je lui ai envoyé le fax, pour confirmer par écrit ce dont nous étions convenus. Notre hôtel devait payer 10 € à l’autre hôtel.

Or ma direction (mon diro et ma cheffe de réception) me disent de payer moi-même les 10 €, car ce serait ma faute. Qu’est-ce que j’aurais dû faire? D’après eux, j’aurais dû chercher au pif, avec la clef de la réception, en entrant dans plusieurs chambres, pour voir si elles étaient libres; étant donné que l’hôtel était à moitié vide, j’avais une chance sur deux de tomber sur une chambre non-occupée.

Donc pour eux, c’est ça le professionnalisme! Chercher au pif! Au risque de réveiller des gens!

C’est pas «pour 10 € de merde» (comme dit ma cheffe). Mais pour le geste symbolique. La cheffe de réception de l’autre hôtel m’a dit: «Georges, ne vous en faites pas, jetons cette affaire à la poubelle!». Elle est très gentille, mais en même temps ça ne résout pas le problème en soi: celui de ma direction, qui jette sur le dos des employés les erreurs du système conçu par la chaîne.

Cette affaire m’empêche de dormir, alors que j’ai encore une nuit de travail avant le « congé ».