Les membres de la commission, qui viennent de Paris, ont décidé de reporter la défense de mon mémoire, initialement prévue pour le 22 octobre prochain.
Je m’excuse donc auprès de celles et ceux qui ont libéré cette date dans leur agenda pour y assister. Dès que je connaîtrai la nouvelle date, je vous le dirai en temps utile.
J’essayerai de résumer notre visite à Paris.
1. Calem
Nous avons été à la conférence Calem 2010 (Calem.eu). Il y aurait tellement de choses à dire! Au centre gay et lesbien de Paris, ainsi qu’à la maison communale de Paris III, nous avons entendu le témoignage des membres de différentes associations d’Afrique-de-Sud, Algérie, Belgique, France, Liban, Maroc, Palestine, Pays-Bas et Sudan.
Nicolas et moi avons été très impressionnés par l’imam Hendricks, venu avec son assistant d’Afrique-de-Sud. Leur association là-bas (TheInnerCircle.org.za) fait un travail si complexe!
Il y a eu également un imam afro-américain venu des États-Unis, qui nous a parlé de la triple persécution des gays musulmans noirs.
J’ai été très impressionné par encore deux choses: parmi les participation il y avait également une fille trans musulmane, qui est militante dans une association; la conférence a été soutenue activement par une association trans française.
Vu que certaines personnes risquent leur peau dans leurs pays, on ne pouvait pas prendre de photos.
2. Paris et faubourgs
Dans ces deux vidéos, regardez ce que la police belge a fait aux manifestants pacifiques:
http://www.youtube.com/watch?v=1qIgF9IVQiI
http://www.youtube.com/watch?v=-IU7PIk6kV4
Entre autres, il y a eu 400 arrestations « préventives » des militants, touristes et autres passants durant la semaine.
Dans les vidéos, regardez comment des flics donnent des coups de pied aux gens. Regardez comment de faux syndicalistes approuvent le geste des flics.
Des gens qui vendraient leurs mères pour une croûte de pain!
Pour fêter, nous irons tantôt au resto Tex-Mex-italien, pour y manger une pizza végétalienne.
Regardez ce que m’a offert mon Nicolas comme cadeau pour nos noces de coton! Il l’a brodé lui-même de ses propres mains, pendant des mois!
Il y a un an, c’est à peu près à cette heure-ci que nous rentrions d’Anseremme, où nous venions d’arranger le décor. Nous avons dormi un peu, après quoi nous sommes montés à la citadelle, où les festivités ont commencé par le mariage civil.
Nous fêtons donc nos noces de coton. Je ne savais pas qu’il y avait autant de noms pour l’anniversaire de chaque année.
Notre anniversaire de mariage a commencé avec un homophobe d’origine non-européenne, qui nous insultait à la gare. Ma réflexion: comment quelqu’un peut-il venir en Belgique pour avoir des droits, alors que lui-même, il remet en question les droits des autres?
Tout d’abord, le mariage civil! C’est un droit acquis, qui nous permet beaucoup de choses en tant que mari et mari. Pas encore ami et ami, copain et copain, ou je ne sais quoi encore. Non. C’est un droit qui nous reconnaît égal aux autres, mais qui nous donne aussi la possibilité légale d’être là l’un pour l’autre d’une façon qui dépasse le romantisme sans le détruire.
Nicolas, je t’aime!
Tantôt nous avons regardé le film belge «Illégal». Tout en se servant de personnages fictifs (et réels), le film montre, d’une manière concentrée en une heure et demie, ce que subissent les gens emprisonnés dans des « centres fermés ».
Un très bon film, très documenté! En voici le site officiel! Llisez les témoignages en bas de la page.
Tania est prof de français en Russie, puis elle est venue en Belgique, avec son fils Ivan. Par peur, ils parlent français entre eux. Mais, neuf ans après leur arrivée en Belgique, le jour de l’anniversaire d’Ivan, ils parlent russe et se font contrôler les papiers. Ivan s’enfuit, pendant que Tania est enfermée au centre fermé.
Là-bas on refuse aux prisonniers les droits les plus fondamentaux. On les prend pour des infra-humains. Une noire, après avoir subi quatre tentatives d’explusion, se suicide. Tania subit également deux tentatives d’expulsion. Pendant la première elle est humiliée (on lui met les doigts dans l’anus). Pendant et après la deuxième elle est torturée par les flics. Admise à l’hopital, c’est là-bas qu’elle arrive à s’échapper et retrouve son fils.
Ma scène préférée: la noire demande à la policière: «Et tes gosses, ils en pensent quoi de leur mère, qui emprisonne des innocents?»
Il y a à peu près dix jours, j’ai commencé à avoir vraiment froid la nuit. La différence de température entre le jour et la nuit était à peu près de dix dengrés. Il m’ont fallu trois jours et trois nuits pour convaincre de technicien de mettre sur pied le chauffage.
Pendant ces trois nuits j’ai eu froid, malgré les pulls sous ma veste, et j’ai attrapé un rhume.
Ensuite il y a eu le chauffage, « adapté » à la saison: un climatiseur comme celui de l’image souffle de l’air de 23°C. Bien entendu, cette chaleur se dissipe dans la pièce. Pour ne pas avoir froid, j’ai dû le laisser tourner toute la nuit. Suite à cela, mon rhume s’est transformé en bronchite.
Pourtant je suis au travail, car j’essaie de me traiter à la maison. Mais si cela empire, demain j’irai chez le médecin. Ça me fait chier que je sois malade justement aujourd’hui. En plus, aller demain à Paris avec une bronchite, ce n’est pas top.
Le film «Disparition des abeilles: la fin d’un mystère» sera à l’affiche au Caméo le 26 octobre. Mais on peut également le regarder en ligne.
Ces dernières nuits, j’ai pensé au clip vidéo Rosenrot de Rammstein. Les moines y sont présentés comme des gens antithétiques. D’une part ils sont vicieux: gloutons, obsédés par le sexe et d’autres plaisirs mondains, l’un d’entre eux baise une fille de presque quatorze ans. D’autre part, les moines se flagellent et se font justice eux-mêmes, en tuant ceux qu’ils trouvent coupables et en incitant les gens à la violence; lâches, ils quittent le lieu du crime.
Quand j’ai vu le clip pour la première fois, je me suis dit que c’était une caricature du monachisme. Mais par après, je me dis qu’en hyperbolisant, les gars de Rammstein expriment une vérité, à propos du manque de discernement, qui crée des extrêmes. L’adolescente tombe amoureuse d’un moine, puis le quitte; alors que le moine se comporte comme un adolescent…
Pour la petite histoire, le clip a été filmé dans le village de Mãgura, au cœur de la Transylvanie, mais les figurants et le cadre viennent de la Marmatie, le nord de la Transylvanie.