D’un certain point de vue, l’idée n’est pas nouvelle. C’est une version modernisée de l’heure décimale républicaine. Lorsqu’il est @400.beats, il est 4 heures républicaines.
Le premier inconvénient est que les battements sont, tout comme les minutes républicaines, plus longues que les minutes traditionnelles. Lorsque vous avez un rendez-vous à @400.beats, il est 9h36 ou 9h38, et en réalité le rendez-vous aura lieu, imprécisément, entre 9h35 et 9h40, ou plutôt 9h40. Donc on perd cinq minutes pour rien.
Mais l’heure Swatch va plus loin que l’heure républicaine: elle est universelle, sans fuseaux horaires. Autrement dit, au Canada la journée BMT commence au midi astronomique de la journée réelle précédente. Autrement dit, l’Europe ouest-centrale, selon Swatch, est le nombril du monde. J’en doute.
Cependant, si on va toujours dans la même direction, vers la dictature mondiale centralisatrice et anti-chrétienne, je pense qu’on arrivera à cela. D’abord l’heure BMT (Swatch) sera appréciée par les hommes d’affaires et l’aviation, ainsi que par tous les autres transports internationaux. Puis de là, on passera à une autre numérotation des années, puis à la décade républicaine, car la semaine sera vue officiellement comme trop monothéiste et ensuite trop chère aux patrons (plutôt que de donner congé deux jours sur sept, ils préféreront deux jours sur dix).
Pour la petite histoire, j’ai essayé de fonctionner sur le BMT. Je commence mon travail vers @958.beats et je dois finir mon shift vers @292.beats. Bien sûr, je compte tout finir avant 250.beats, et pourtant, chaque fois que je calcule ainsi, je suis toujours en retard. Vous me direz que c’est parce que dans ce cas-là je fonctionne sur les deux systèmes ensemble. Mon shift pourrait bel et bien commencer à @0.beats. Dans ce cas-ci, le shift traditionnel de huit heures ne fonctionne plus comme il faut, car une journée de 1000 beats supposerait trois shifts de 333,33 battements = 3,33 heures républicaines. Du coup, si la journée BMT s’impose, les shifts ne seront plus trois par jour, mais deux. Du coup… vous avez compris.
no comment untill now